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Tout sur Jean Michel Jarre
16 mars 2024

Premier concert “pop” à Pékin (Libération, 1 octobre 1981)

 

« On ne comprend pas. (C’est trop – « nouveau pour nous » nous ne savons pas apprécier… » lIs étaient dix-huit mille mercredi soir au stade des Ouvriers de Pékin à avoir payé entre 1/2 et un yuan (environ 3 francs) pour avoir le droit d’assister au – premier concert « Pop » jamais organisé en Chine Populaire. Mais Equinoxe. Oxygène et – Champs Magnétiques – 1es « hits » électroniques de Jean-Michel Jarre- ont laissé 1es Chinois perplexes, désorientés et plutôt froids. La moitié du public a quitté le – stade avant la fin du concert. Pour celle grande première. Jarre avait pourtant fait donner l’artillerie lourde. II était arrivé de Paris avec des tonnes de matériel emballé dans plus de trois cents caisses. dont trois lasers. trente synthétiseurs. trente-cinq amplis et cent trente haut-parleurs. Sans – compter une quinzaine de musiciens et techniciens. Réflexion de M. Li à la sortit du stade des Ouvriers : « Des – ordinateurs comme ça, la Chine n‘en aura pas avant dix ans et quand elle en – aura ce ne sera pas pour faire de la musique… les autorités chinoises ont donné au – musicien français I’autorisation de donner quatre concerts (deux à Pékin, deux à Shangaï. Mardi soir. Radio – Pékin avait consacré une demi heure de programme à présenter 1a musique – électronique. De grandes affiches avaient été placardées en trois points de la Capitale pour annoncer I’événement. Le show-business a donc rejoint sur les murs de Pékin les pubs de plus en plus – nombreuses pour le savon swan, les machines à coudre Brother et autres symboles d’une société de consommation que 1es Chinois découvrent lentement. Le gouvernement avait envoyé le Panchen lama (vice-président de I’ Assemblée Nationale Populaire) pour le représenter au concert. Au cours des deux heures de concert, au cours desquelles le public chinois ne s’est jamais vraiment décoincé, Jean-Michel Jarre a pourtant jouer sur une douzaine de synthétiseurs différents, inauguré (première mondiale) une « harpe laser , tandis que son musicien F. Rousseau inaugurait un nouvel instrument électronique rythmique, le « polysequencer »… D’immenses figures géométriques tracées au laser dessinaient le caractères « Chine », « Pékin » et « Jarre » dans la grande salle du stade des Ouvriers. Jarre a même joué avec un groupe de musiciens traditionnels chinois, reprenant au synthétiseur des airs de musique traditionnelle et retranscrivant des mélodies typiques de la Chine classique. Cette tentative de marier musique traditionnelle chinoise et musique moderne occidentale a été le moment le plus apprécié par le public pékinois. Mais on était loin mercredi soir de I’enthousiasme qui avait écIaté dimanche dans les rues de la capitale après la victoire (inattendue) de I’équipe de football de Chine Populaire sur celle du Koweit par trois à zéro…

A.E.

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